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Communiqué de presse caravane 2018

lundi 24 septembre 2018

La Convergence globale des luttes pour la terre et eau, ouest-africaine (CGLTE-OA) organise pour la deuxième fois, la Caravane qui se déroulera du 10 au 30 novembre 2018 en Afrique de l’Ouest. Composée de quatorze plateformes nationales, la CGLTE-OA s’est donnée pour ambition de promouvoir et défendre les droits des communautés à accéder à la terre, à l’eau, aux semences paysannes et aux ressources naturelles, ce, avec le concours de ses partenaires.

L’accaparement des terres, de l’eau, des semences et des ressources naturelles au profit de certains acteurs économiques, politiques et privés tels que des multinationales, des institutions financières, des gouvernements ou encore des individus est devenu un phénomène récurrent dans le monde. Ce phénomène aggrave la pauvreté dans les milieux ruraux et périurbains et freine les efforts consentis pour un développement durable basé sur la justice sociale, l’agriculture familiale et l’agroécologie paysanne, le bien-être des populations ainsi que des systèmes alimentaires locaux dans le cadre de la souveraineté alimentaire.

Dans la perspective d’accentuer les efforts de lutte, la CGLTE-OA organise cette deuxième édition de la caravane ouest-africaine sur le thème « Droits à la Terre, à l’Eau et à l’Agroécologie Paysanne : une lutte commune ».

L’objectif globale de cette caravane est de contribuer à une transformation sociale en Afrique de l’Ouest notamment par l’amélioration des politiques et les textes législatifs en cours de ratification, d’élaboration ou de révision sur le foncier, l’eau, les semences paysannes, le pastoralisme, la pêche, les Accords de partenariats économiques (APE) dans l’espace CEDEAO pour défendre les droits dans le cadre de la souveraineté alimentaire en promouvant l’agroécologie paysanne. Il s’agira également de sensibiliser les populations sur la nécessité de la lutte ; de renforcer la synergie d’action des organisations et mouvements au niveau de chaque pays ; d’améliorer l’implication des femmes et des jeunes dans la gouvernance foncière locale ; de soutenir les défenseurs des droits humains et des biens communs qui sont sans cesse criminalisés, harcelés ; de renforcer le dialogue avec les gouvernants.

La caravane 2018 de la CGLTE-OA partira de la Guinée Conakry, traversera la Côte d’ivoire, le Ghana, le Togo pour prendre fin au Benin. La représentativité des femmes, des jeunes, des paysans, des pêcheurs et des éleveurs sera privilégiée, au cours de cette caravane qui réunira 350 caravaniers composés de représentants des communautés, des mouvements sociaux, des organisations paysannes et de la société civile.

Tout au long de l’itinéraire, à travers 17 escales, seront organisées des conférences populaires, des marches, des expositions, des visites de terrain, des projections de films, des manifestations culturelles et des rencontres avec les parlementaires, élus communaux et autorités administratives et coutumières par les caravaniers. En plus des thématiques terre, eau, semences paysannes, pastoralisme et pêche qui seront débattus par les caravaniers et les communautés, les questions de changements climatiques, de migration, du genre ne seront pas en reste. Le clou de cette 2e édition sera la remise officielle et solennelle du Livret vert de la Convergence au président du Bénin, pour la CEDEAO.

L’impact attendu à travers la réalisation de cette caravane, est entre autres, le renforcement de la synergie d’action des acteurs dans les pays membres de la CEDEAO, la consolidation des groupe de travail des acteurs sur l’agroécologie paysanne, le foncier, le pastoralisme, le changement climatique (luttes et gouvernance), le renforcement du dialogue politique entre les autorités et les mouvements de base dans les pays itinéraires, le renforcement des liens avec les institutions sous régionales et internationales, l’accroissement de la crédibilité des plateformes nationales.

L’accès, le contrôle, et la sécurisation des droits liés à la terre, à l’eau, aux forêts et aux semences sont les premiers facteurs vitaux et doivent de ce fait être protégés et garantis aux communautés. Aussi, la distribution juste et équitable de la terre et de l’eau, et l’égalité des genres sont essentielles pour la souveraineté alimentaire, basée sur l’agroécologie paysanne, les systèmes d’alimentation locaux, la biodiversité naturelle, cultivée et élevée, le contrôle des semences paysannes et le respect des cycles de l’eau. Cette vision est commune aux populations rurales, urbaines et périurbaines et, intègre les relations entre producteurs et consommateurs basées sur la solidarité mutuelle et la coopération.